Quelques mots sur la fascination...
On critique les sectes, mais c'est le même processus que l’on peut observer dans notre quotidien. On est fasciné par un guru, un maître, on perd son identité, sa personnalité, l'Autre se nourrit de l'admiration que l'on lui accorde aveuglément.
On se retrouve sous domination, dans une relation souvent sournoise, perverse ou le tout peut être enjolivé de séduction subtile mais destructrice.
Aveuglé, on n'est mené par le bout du nez, c'est le cas de le dire !!!

Que ce soit en amitié ou en amour, la fascination n'a pas de place, car chacun se doit de se respecter et respecter l'autre dans sa différence, personne n’est inférieur ou supérieur à l'autre, il existe plutôt un échange, une communication verbale ou non verbale. Un échange où toute la personnalité de chacun a sa place, avec son mode de pensée, ses émotions, ses intuitions, son propre ressenti.

Des deux personnalités différentes naît un troisième espace ou les 2 identités peuvent s'apporter complémentarité, écoute. L'un et l'autre peuvent avoir des demandes et des besoins, et dans cet espace ils peuvent être exprimés, entendus, pris en compte pour que la relation évolue dans le dialogue.
L'échange peut être superficiel ou de plus en plus profond selon la qualité de la relation.
Mais en aucun cas, il y a aveuglement, perte de soi. C'est tout le contraire, il y a épanouissement, ouverture et lâcher prise dans le plus grand respect de l'un de l'autre. Chacun grandit et continue de se construire.
Dans la fascination, il y a destruction d'une partie de soi, reniement de soi, et quand l'objet de la fascination disparaît, on a l'impression qu'une partie de soi meurt, qu'on ne peut plus vivre "sans", dur, dur pour reprendre confiance en soi après.
Ne pas confondre "être inspiré par" plutôt "qu'être fasciné par", ça n'est pas le même positionnement intérieur.
J'ai eu envie de partager ma compréhension et mon ressenti de la fascination avec vous, mais surtout ce qui est à l'opposé de ce processus : le respect de soi et de l'autre.
Article écrit et publié par Angèle Botbol
(Si vous souhaitez partager cet article, merci infiniment d’en garder son intégralité et de mentionner le nom de l’auteur).